En 1946, à la demande du gouvernement hongrois, Emmy Pikler, pédiatre et psychiatre de renom, a fondé un orphelinat pour les enfants orphelins et abandonnés. Cela a conduit à la création de l’institut pikler. L’équipe du Dr a donc créé un environnement de soins innovant basé sur les principes de l’éducation pikler ; et ceci, dans l’optique du respect des enfants, de leurs rythmes de développement et de leurs souhaits. Emmi Pikler, une contemporaine de Maria Montessori qui a travaillé avec des enfants dès l’âge de trois ans, est l’une des rares personnes à avoir observé attentivement les enfants.
En effet, grâce à sa propre expérience à la maison, notamment pour les dits principes ; elle s’est rendu compte que les jeunes enfants peuvent développer leurs capacités innées sans enseignement ni conseils extérieurs. De plus, ils peuvent avoir un avenir brillant, s’ils sont observés, guidés et soutenus par des parents ou des personnes qui leur offrent un environnement stimulant et sûr sans interférer avec leur apprentissage. Alors, pour mieux comprendre ces principes, nous vous invitons à poursuivre la lecture de l’article jusqu’à la fin afin de ne rien rater.
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Qui était Emmi Pikler ?
Le Dr Emmi Pikler (1902-1984), était une pédiatre et une éducatrice de jeunes enfants qui a développé une nouvelle façon de penser la petite enfance et les soins aux enfants. Elle a mis en œuvre des principes de l’éducation Pikler dans l’orphelinat, qu’elle dirigeait à Budapest ; c’est ainsi qu’elle est devenue célèbre dans le monde entier pour sa méthode d’éducation respectueuse. Née à Vienne, en Autriche, elle déménage à l’âge de 6 ans à Budapest, en Hongrie, avec ses parents, sa mère étant une institutrice de maternelle viennoise ; et son père un artisan hongrois. En 1927, à l’âge de 25 ans, Emmi Pikler obtient son diplôme de médecine, à l’hôpital universitaire pour enfants de Vienne. En 1935, elle est devenue pédiatre qualifiée de retour en Hongrie ; et à partir de là, elle commencé à écrire des livres et à donner des conférences sur les soins aux jeunes enfants.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son mari György Pikler a été emprisonné pendant 9 ans. Sa famille étant juive, elle n’a survécu aux persécutions qu’avec l’aide des parents dont Emmi Pikler s’occupait. En 1946, elle a ouvert le célèbre orphelinat de Lóczy pour les enfants qui avaient perdu leurs parents pendant la Seconde Guerre mondiale ; et ainsi, elle a transmis sa philosophie de la protection de l’enfance aux enfants qui étaient destinés à souffrir des inconvénients du système. À Lóczy, on ne faisait rien « à » un bébé, on faisait plutôt « avec » le petit. Contrairement à de nombreux orphelinats de l’époque, les enfants vivant dans l’institution n’étaient pas laissés dans des lits de camp pendant de longues heures ; mais ils pouvaient jouer et explorer librement.
Pourquoi les principes de l’éducation Pikler sont-elles importantes pour la petite enfance ?
Bien que le développement de l’enfant soit entrelacé de plusieurs tiges importantes ; il est enraciné dans deux branches principales : le développement du cerveau et du corps. Les racines du développement cérébral, expliquent l’importance des principes de l’éducation Pikler ; ainsi que d’autres philosophies modernes de soins aux enfants qui sont basées sur les neurosciences. Grâce aux nombreuses découvertes scientifiques de ces dernières années, nous savons désormais qu’au cours des 3 premières années de leur vie ; les enfants développent des connexions neuronales appelées synapses. Il faut noter que pour accompagner ces principes, Pickler a mis sur pied des instruments comme le triangle de Pilker et autres ; vous pouvez acheter cet instrument éducatif dans la boutique spécialisée dont le lien est le suivant : https://grandir-autrement.com/
En effet, l’Urban Child Institute affirme qu’à l’âge de 3 ans, les enfants ont deux fois plus de synapses qu’ils n’en auront à l’âge adulte. En outre, la croissance de leur cerveau représente 80 % de celle qu’il aura à l’âge adulte. C’est donc dans la petite enfance que s’effectue le travail de base du cerveau humain. Cela inclut le langage, les modes de communication, les systèmes comportementaux, les règles, soi-même ; ainsi que la coordination physique. Cela signifie que toutes les expériences de vie de cette petite enfance seront cruciales pour l’avenir ; l’enfant apprend les comportements, le respect de soi et les relations. Le Dr Emmi Pikler a déclaré que le mouvement est le premier langage du cerveau.
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Qu’est-ce qu’un développement naturel chez l’enfant?
Dans un développement naturel, un enfant apprend à son propre rythme et selon son propre emploi du temps. Il ne doit pas être précipité par nos propres attentes, et par des comparaisons avec d’autres enfants. Certains enfants peuvent être enclins à se mettre debout à 7 mois, et d’autres après 12 mois ; et les deux sont tout à fait normaux dans leur développement. Certains pourraient essayer de ne pas marcher et commencer par courir. À la fin de la journée (ou de l’enfance), ils parviendront tous à acquérir les compétences nécessaires pour leur prochaine étape.
Les avantages des principes de l’éducation Pikler
En fait, elle a créé ses principes de l’éducation Pikler pour assurer la santé physique et psychique des nourrissons et des jeunes enfants. Et par l’observation, elle a constaté que les enfants dont elle s’occupait étaient plus calmes ; bien développés physiquement, sûrs d’eux et avaient une excellente posture. Cependant, les principes de l’éducation Pikler prône le développement moteur naturel, le jeu autonome, la confiance, l’indépendance et la personnalité. Voici donc les principales vertus que cette approche met en place :
- Une santé physique qui restera tout au long de la vie de la personne,
- La confiance en soi et l’estime de soi,
- Des compétences motrices bien développées,
- Des compétences pratiques maîtrisées,
- La confiance et la paix entre le bébé et la personne qui s’en occupe,
- Les relations respectueuses et profondes.
Comme vous pouvez le constater, il y a également plusieurs avantages pour la personne qui s’occupe de l’enfant. Vous serez extrêmement proche de l’enfant tout en observant son développement, et vous établirez ainsi une relation de confiance. Cette petite personne vous fera confiance plus tard dans la vie. Vous serez fier de l’étincelle naturelle d’un enfant et de tout ce qu’il peut accomplir lui-même. En plus, vous serez également fier de vous, car votre travail a facilité cet incroyable miracle qu’est le développement humain naturel. Passons maintenant à la revue des principes !
Quelles sont les principes de l’éducation pikler ?
Des reportages entrevus sur l’Institution Lóczy, lorsque les Français ont commencé à s’y intéresser ; certains ne retiennent que la sieste au grand air quelle que soit la saison, les repas pris sur les genoux des nurses et ces enfants orphelins. Mais les principes l’éducation Pikler nous mène bien au-delà de ces clichés ; s’appuyant sur quelques grands principes directeurs simples : accueillir l’enfant avec la conviction que d’emblée, il est compétent. En réalité, une motricité libre et une activité autonome le laissent se construire à son rythme, dans un développement harmonieux ; à condition qu’il soit soutenu dans la continuité par une personne de référence. De plus, il doit être nourri par la relation de qualité qu’il entretient avec cette personne dans chaque moment de soin.
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1. La motricité libre et activité autonome
En dehors de l’heure du coucher, les enfants se trouvent dans un environnement qui favorise autant que possible leur « autodétermination spontanée ». Cela leur permet de se déplacer librement, de faire ce qu’ils ressentent et de contrôler leur corps. Pour les nouveau-nés, cela signifie qu’ils doivent être allongés sur le dos sur un tapis dur mais confortable. Il s’agit d’une position de repos qui leur permet de bouger librement et de libérer leur corps des contraintes et des tensions inutiles. Si le bébé a des problèmes, vous interviendrez si nécessaire ; mais seulement après lui avoir donné le temps d’expérimenter par lui-même et fait le nécessaire trouver des moyens de gérer la situation. Puis la pièce évolue en même temps que lui.
Les adultes peuvent donner à l’enfant ce dont il a besoin en observant et en analysant attentivement son comportement et en aménageant la pièce. Ni trop, ni trop peu. Des objets, jouets ou matériaux soigneusement sélectionnés doivent être placés à portée de main de l’enfant pour stimuler indirectement son activité et sa motricité ; tout en tenant compte de ses capacités et de ses intérêts. L’environnement doit être propre et bien rangé, toujours dans le même ordre et non négligé. Les jouets qu’il crée sont les siens. Les professionnels travaillant avec de jeunes enfants, ont parfois du mal à comprendre que leur travail ne consiste pas à jouer avec l’enfant ; mais à le soutenir et à observer la joie qu’il nous montre dans ses activités. Bien que les adultes s’amusent toujours avec les enfants ; ces derniers prennent toujours l’initiative et établissent les règles du jeu. Mais quand un enfant joue, il sait ce qu’il doit faire. Vous devez simplement lui faire confiance et le regarder avec bienveillance.
2. L’importance du soin pour l’enfant
C’est lors de la toilette, du change ou du repas que l’adulte va pouvoir prendre toute la mesure de son rôle. En effet, c’est dans ces temps de soins, qui peuvent sembler au premier abord très matériels et insignifiants ; que l’enfant va puiser toute la sécurité affective et la prise de conscience de lui-même qu’il mettra à profit, plus tard, dans son activité spontanée auto-induite. À vous de lui offrir des temps de soin de qualité, toujours dans le souci de préserver ou susciter le plaisir et de favoriser son autonomie. Il va de soi que l’enfant n’est jamais traité comme un objet ; mais comme un être qui sent, observe et mémorise. On s’applique à observer une certaine routine, une régularité même dans les détails ; et ceci, sans hâte ni bousculade et sans jamais être interrompue. Et rassurez-vous, ça ne prend pas plus de temps ! Car petit à petit sont gommés tous ces moments ou l’enfant s’oppose et retarde le travail de l’adulte.
Si les temps de soin sont souvent mal considérés ; il y a une véritable réflexion à pousser sur le bien-être corporel de l’enfant et la continuité pour harmoniser nos pratiques. Comment les enfants sont-ils amenés au soin ? Par exemple, la façon de prendre et de reposer un bébé en est un bon exemple. On ne l’attrape pas sans crier gare, on l’appelle par son prénom ; et si nécessaire on l’incite à se tourner sur le dos pour capter son regard. Ensuite, le bras est légèrement soulevé pour glisser une main derrière la tête afin qu’elle soit parfaitement soutenue. Ensuite, il est seulement soulevé.
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3. Les principes de l’éducation pikler : la référence et la sécurité affective
Chaque interaction crée une relation intime entre l’adulte et l’enfant. Ce temps de soins permet à l’enfant de reconnaître et de distinguer la personne qui le nourrit, la couche pour dormir et le change quotidiennement ; tout en établissant un lien authentique et affectueux avec lui. Parfois, vous avez peur de cette affection, de ce lien émotionnel fondamental qui se forme. Mais en adoptant une approche ferme et professionnelle des soins, vous pouvez éviter un trop grand attachement. L’attachement est un outil essentiel pour qu’un enfant puisse développer la sécurité émotionnelle ; et c’est ce qui lui permettra d’atteindre une véritable indépendance. Dans cette régularité, l’enfant acquiert des points de repère. Il reconnaît les signes et sait qu’ils peuvent être répétés. Il peut donc anticiper, se préparer et attendre. Mieux encore, il apprend à différer ses besoins, sachant qu’ils seront satisfaits régulièrement. Dans les foyers collectifs, il arrive que deux ou trois personnes s’occupent à tour de rôle de chaque enfant. Dans ce cas, il est important qu’ils travaillent tous avec les mêmes principes de l’éducation pikler, avec le même calendrier ; mais avec leur propre expertise.
4. Un rayonnement au-delà ses limites
Aujourd’hui, si Emmi Pikler n’est plus de ce monde, sa relève semble assurée. L’institut Lóczy n’est plus une pouponnière. Il abrite également un lieu d’accueil parents-enfants et une crèche (depuis 2006) dont la création devrait faire taire les critiques. Ces critiques reprochaient aux principes de l’éducation Pikler-Lóczy de ne s’adresser qu’aux orphelins. Nous avons encore beaucoup à apprendre de ce regard confiant porté sur l’enfant. En fait, il est vrai que de nos jours certaines des idées sont encore difficiles à accepter par certains pédiatres et professionnels de la petite enfance ; et même aux théories plus interventionnistes qui auraient tendance à considérer comme un retard l’évolution plus lente de certains enfants. Pourtant depuis plus d’un demi-siècle, l’approche pédagogique d’Emmi Pikler a traversé les frontières. Elle est désormais très populaire en Autriche, en Allemagne, en Suisse et à travers le monde. Mais, nous notons que l’association Pikler-Lóczy France, est très dynamique ; elle poursuit la réflexion sur l’enfant et son travail pédagogique, auprès des mères et des professionnels de la petite enfance.
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